Hedwig Wagner

Europas Grenzen im europäischen Autorenfilm

Der europäische Autorenfilm, als Qualitätssiegel gegen das Hollywood-Mainstream-Kino /gelabelt/, hat keinen expliziten Europa-Begriff, der an einer theoretischen Reflexion gewonnen wäre. Vielmehr versteht sich die sogenannte europäische Filmgeschichte als ein Sammelbegriff für Nationalkinematographien, filmische Schulen und Epochen. Aus diesem phantasmatischen Konstrukt sollen die impliziten Europa-Zuschreibungen, die in Auseinandersetzung mit dem kulturellen Anderen (Hollywood einerseits, der ethnographische Film andererseits) gewonnen wurden, herausgearbeitet und dabei insbesondere die „politique des auteurs“ zwischen Individualität und Nationalität beleuchtet werden. These ist, dass nicht nur die längst aufgeweichte Differenz zwischen Europa und Hollywood tragend ist, sondern dass das sich konstituierende Europa als das Eine gebiert.

Die Sprache des Films, die als Bild-Verstehen eine universalistische Position für sich in Anspruch nimmt, ist dabei konfrontiert mit einer geographischen/geopolitischen Zuschreibung an das spezifische Filmsujet, die mit der Dichotomie von Partikularismus und Universalismus, wie sie Ernesto Laclau entwickelt hat, erklärt werden kann.

Die entscheidende Frage ist, ob binäre Oppositionen überwunden werden und es zu einer kulturellen Hybridisierung kommt, oder ob mit der  Transdifferenz kulturelle Mehrfachzugehörigkeiten, vielfältige Überlagerung zwischen nationalen, ethnischen, sozialen und kulturellen Praxen angenommen werden, doch diese als getrennt bleibende, sich nicht  verschmelzende und amalgamierende erachtet werden.

 

Les frontières de l’Europe dans le film d’auteur européen

Le film d’auteur européen, en tant que “ label de qualité “ face au courant hollywoodien dominant, ne se réfère pas à une notion explicite de l’Europe qui serait issue d’une réflexion théorique. L’histoire du cinéma qualifié “ d’européen “ se conçoit plutôt comme un terme collectif englobant un ensemble de cinématographies nationales, d’écoles et d’époques cinématographiques.

De cette construction fantasmatique, il convient d’identifier les caractéristiques implicitement attribuées à l’Europe, qui se sont dégagées de la réflexion sur l’autre, culturellement distinct (Hollywood d’une part, le film ethnographique d’autre part) et, par la même occasion, d’examiner en particulier la “ politique des auteurs “ entre individualité et nationalité. La thèse est que non seulement la différence depuis longtemps estompée entre l’Europe et Hollywood joue un rôle déterminant, mais encore que l’Europe, qui est en train de se constituer, est créatrice en tant qu’entité.

Le langage du film qui se veut universaliste, puisqu’il se conçoit comme compréhension de l’image, est ainsi confronté à des caractérisques géographiques/géopolitiques attribuées au sujet spécifique du film, ce qui peut s’expliquer par la dichotomie entre particularisme et universalisme, comme l’a exposé Ernesto Laclau.

La question décisive est de savoir si les oppositions binaires sont surmontées et si on en arrive à une hybridation culturelle, ou si, avec la transdifférence on accepte des appartenances culturelles multiples, une superposition de diverses pratiques nationales, ethniques, sociales et culturelles, que l’on considère néanmoins comme restant des éléments séparés, qui ne fusionnent pas et qui ne s’amalgament pas.